
Voilà, j’ai enfin pris le départ d’une course d’endurance en EWC, grâce à la nouvelle catégorie apparue cette année : la catégorie Production, qui permet de rouler sur une moto d’origine avec juste une ligne et un amortisseur arrière racing !
On le savait : le fait de rouler avec la catégorie EWC allait nous exposer à un sérieux écart de performance… et ça n’a pas loupé ! Vu leur niveau, le respect était bien là – chapeau aux teams pro – mais honnêtement, j’avais l’impression d’avoir une 125cc contre leurs 600cc
Les essais du jeudi se sont bien déroulés. On a eu la chance de régler la moto sous la pluie, sur le séchant et sur le sec. De quoi aborder les qualifs sereinement.
En qualif, Christopher profite de sa bonne connaissance de la moto pour sortir un super chrono qui nous place provisoirement premiers !
Arnaud enchaîne avec de très bons tours aussi. Quant à moi, je découvre encore la ZX10R, mais on parvient tout de même à se classer 4e de notre catégorie.
Départ parfait de Christopher, qui fait un relais solide. Arnaud, très expérimenté en endurance, nous fait remonter à la 1ère place provisoire en catégorie Production.
Petite explication des catégories :
EWC : motos dérivées du commerce mais entièrement modifiées – moteur, châssis, tout est optimisé. Systèmes pour changements de roues et remplissage ultra-rapide.
Superstock : motos de série avec pièces racing, moteurs préparés dans les limites du règlement. Changements de roues normaux, remplissage rapide autorisé.
Production (la nôtre) : moto quasi d’origine, juste une ligne et un amortisseur. Pas de changement rapide. Pour ravitailler, il faut changer tout le réservoir !
Le règlement nous impose 2 minutes d’arrêt minimum devant le box pour tout faire (roues, plaquettes, réservoir).
Grâce à l’entraînement toute la semaine, on a réussi à tout faire en 1min40 ! Une vraie équipe de choc ! (Je vous donnerai les noms après, ils le méritent.)
Maintenant que vous comprenez mieux les catégories, vous voyez pourquoi on prenait 15 secondes au tour face aux EWC… Faut dire que dans le lot, il y avait quand même Randy de Puniet, Sylvain Guintoli… rien que ça !
Et voilà le moment tant attendu : mon premier relais.
Comment dire… un tour, et panne.
Pas de bol. Je me lance dans le grand bain du mondial d’endurance et, un tour plus tard, la moto coupe… dans une section à plus de 240 km/h. J’essaie de sortir tant bien que mal, direction les graviers. Et là, je comprends que je n’arriverai pas à redémarrer : plus d’alimentation électrique.
Et vu la taille du bac à graviers, j’allais peut-être faire l’endurance à pied… Mais les sauveurs arrivent : les commissaires ! Déjà que je les aimais bien, là, c’étaient mes bons samaritains , On passe bien 5 minutes à pousser, chacun son tour. Bref, je vous passe les détails, mais j’étais déjà bien rincé
Retour au box. Les techs cherchent et trouvent : fusible grillé.
Un fusible qui saute sans raison, ça sentait la galère… Mais bon, on repart au charbon. Je sors de la pitlane, j’ouvre en grand dans le raidillon, et là… Beeuuuu… plus rien. Rebelote. Pas de bac cette fois, mais retour camion, retour box.
Tout le monde s’y met : Christophe, Evan, Basile, etc. Et là, c’est le coup de théâtre… fil mal fixé suite au changement d’accélérateur deux heures avant la course. Le fil touche le moteur, s’effiloche et fait court-circuit = fusible qui saute à chaque accélération
Allez, on répare, et je m’apprête enfin à partir…
Mais non ! Christopher veut absolument essayer la moto avant, pour être sûr. Sur le coup, j’étais déçu, mais je comprends : la moto appartient à la concession JL Racing, tenue par José (le père de Christopher). C’est normal qu’ils vérifient.
Après un relais de 40 minutes, je pars enfin.
Sous la pluie… et franchement, je me régale ! J’adore ça. Je prends un plaisir de fou, je me donne à fond. Bon, j’ai pas doublé des superbikes hein mais je pense avoir été dans les meilleurs chronos de la catégorie Production, et pas mal non plus en Superstock.
On avait 1h de retard et plus de 10 tours à rattraper. Mais on s’est battus, pour les spectateurs, les sponsors, le team. Et on termine la course.
Derniers au classement, mais 4 abandons derrière nous. Et surtout : on a fini ! Et ça, on en est fiers
MERCI À MON ÉQUIPE DE GUERRIERS :
Marjorie Fievet – Team Manager exceptionnelle ! Elle a géré du mardi au samedi comme une pro, félicitée par la FIM et applaudie par tous les team managers. Et non, elle n’est pas à vendre !
Basile & Constantin – roue arrière : calmes, efficaces, bravo les gars !
Evan & Teddy – roue avant (oui, j’ai fait bosser le jeune Fievet aussi ). Poste chaud avec les étriers brûlants, et ils ont géré comme des pros.
Jocelyn & Augustin – panneautage : du top boulot, pas un tour sans info, même dans le vacarme total. Vivement les moto électroniques
Mickaël & Oliv – ravitaillement : relais fluides, gestion de la conso, démontage du réservoir, coordination parfaite, rien à dire.
Dany – notre pompier préféré, qui a veillé au grain comme un chef
Nolann Bourichon (oui, M. VAFC !), Franck et Fabian – gestion des pneus, nickel
Une équipe formidable, sérieuse, soudée. On n’avait plus qu’à rouler. Le résultat ne reflète pas tout le travail accompli. Vraiment, un grand bravo à tous
Remerciements spéciaux :
José (JL Racing), pour la confiance et tout le temps investi dans ce projet
Benoît Lempereur (E.Leclerc Herlin-le-Sec), mon sponsor et ami : sans toi, rien de tout cela n’aurait été possible. MERCI
Le Groupe GUERS – présents en spectateurs : quel bonheur de vous voir là, à fond derrière nous ! La prochaine fois, vous serez de l’autre côté
Maxxess Seclin et tous nos partenaires et sponsors officiels
To be continued…
En savoir plus sur Starteam Racing
Subscribe to get the latest posts sent to your email.